Chiens errants: un défi collectif pour une cohabitation responsable
À Agadir, le fléau des chiens errants soulève des enjeux de santé publique, de sécurité et d’image urbaine. Entre peur, compassion et solutions durables, découvrez comment la ville agit… 🔹Lire la suite🔹
ENVIRONNEMENT & NATURE
Rédaction Agadir Première
11/25/2025
Dans les rues d’Agadir, la présence de chiens errants fait partie du quotidien urbain.
Solitaires ou en meutes, ces animaux occupent les quartiers périphériques, les chantiers ou les abords des marchés, à la recherche de nourriture ou d’abri.
Ce phénomène, observé dans de nombreuses villes marocaines, interroge autant la santé publique que la responsabilité collective.


Un phénomène en progression
Au Maroc, la population de chiens errants est estimée à environ trois millions.
Leur présence s’explique par l’urbanisation rapide, la disponibilité de déchets alimentaires et le manque d’espaces adaptés.
Ces éléments rappellent la nécessité d’une coordination entre les différents acteurs pour concilier sécurité publique et respect du bien-être animal.
« La situation des chiens errants est préoccupante, notamment depuis la suspension en 2018 des campagnes de stérilisation », explique Mme Doucet, engagée dans la protection animale.


Une image touristique à préserver
Ville balnéaire par excellence, Agadir vise à préserver son image de destination moderne et sûre.
La gestion des animaux errants s’inscrit désormais dans une démarche globale de valorisation urbaine et environnementale, visant à renforcer l’attractivité de la ville.
L’objectif est d’offrir aux habitants comme aux touristes un espace public mieux organisé, plus propre et respectueux du vivant, en cohérence avec l’image moderne et durable qu’Agadir souhaite promouvoir.
Vers des solutions durables et humaines
Pour contrôler cette situation, le Maroc a adopté une approche plus respectueuse : le programme TNR (Trap-Neuter-Vaccinate-Release), soit capturer, stériliser, vacciner puis relâcher les animaux dans leur milieu d’origine.
Soutenu par le ministère de l’Intérieur et plusieurs associations, il vise à contrôler la population canine tout en évitant les abattages.
Certaines communes investissent désormais dans des équipes de capture, des cliniques vétérinaires mobiles et des campagnes de sensibilisation. Ces initiatives traduisent une évolution vers une cohabitation plus éthique entre humains et animaux.
« Il faut réduire urgemment la surpopulation canine et féline grâce à des campagnes de stérilisations. », souligne Mme. Doucet.


Le centre de protection d’Anza : une avancée majeure
Un pas décisif a été franchi avec l’ouverture du Centre de Protection des Animaux d’Agadir Souss-Massa, situé à Anza.
Ce projet de 26 millions de dirhams, financé par la commune et ses partenaires, s’étend sur 3941 m², et peut accueillir jusqu’à 1 000 chiens et 200 chats, avec une clinique vétérinaire équipée pour les soins, la stérilisation et l’identification des animaux.
Les chiens y seront capturés, soignés, stérilisés, puis relâchés dans leur environnement d’origine conformément à la stratégie TNR.


Pour une cohabitation responsable et digne
Au-delà des infrastructures, la réussite de cette politique repose sur une implication collective : sensibiliser le public, encourager l’adoption responsable et assurer un suivi vétérinaire régulier.
Les associations locales jouent un rôle essentiel dans cette dynamique, en partenariat avec les communes et les services vétérinaires.
Agadir avance ainsi vers un modèle de cohabitation respectueuse entre humains et animaux, fondé sur la prévention, la compassion et la coopération.
En s’appuyant sur des initiatives comme le centre d’Anza et les campagnes de stérilisation, la ville confirme sa volonté de concilier progrès urbain et respect du vivant, et d’incarner une vision moderne et responsable du bien-être animal au Maroc.
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